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samedi 14 janvier 2012

Les effets des explosions nucléaires


Le rayonnement émis lors d'une explosion nucléaire est constitué de particules alpha (des noyaux d'hélium ionisés ou hélions), d'électrons rapides (rayonnement bêta), de neutrons, de rayons X et gamma qui se propagent jusqu'à plusieurs kilomètres de l'hypocentre.
Tant que ces rayonnements restent dans l'environnement, le risque de contamination reste faible voire nul pour l'organisme même si le rayonnement est intense. C'est en fait au contact de l'organisme qu'il devient toxique. Lorsqu'il pénètre à l'intérieur du corps par inhalation ou ingestion, le rayonnement alpha devient l'agent cancérogène le plus puissant qui puisse exister, plus puissant que les agents neurotoxiques et chimiques : il est vingt fois plus toxique que les rayons X ou gamma !
Dans le cas d'une explosion, les neutrons et le rayonnement électromagnétique (X et gamma) sont qualifiés de "pénétrants" car ils ont la faculté de s'infiltrer à travers les murs et les fines parois de métal. Vu les températures qui règnent près de l'hypocentre, même le rayonnement infrarouge - la chaleur - passe à travers les murs. Seul un mur de plomb épais de plusieurs décimètres peut arrêter ces rayonnements. Donc même abrité dans la cave d'une maison faite en brique avec du béton armé, personne n'est à l'abri de la radioactivité. Le seul abri efficace est sous une montagne, sous plusieurs centaines de mètres de granite (mais il émet du radon radiotoxique) ou derrière d'épais murs en plomb. Et encore, il faut un abri 100% étanche disposant d'un système efficace de filtration de l'air car la poussière radioactive s'immisce dans tous les interstices et tous les conduits de ventilation, elle se mêle à la pluie et contamine les eaux...
Pire encore que tous les effets décrits précédemment, la radioactivité libérée par une explosion atomique tue à petit feu. Son action au début invisible, agit surnoisement dans le temps en détruisant les tissus corporels et formant des cancers.
En utilisant la bombe atomique, le Président Harry Truman savait quel effroyable carnage il allait provoquer et hésita un instant à l'utiliser. Mais ni lui ni les militaires n'avaient conscience de la gravité des effets qu'allaient provoquer la radioactivité sur la population. Tant le Gouvernement américain que les civils furent choqués quand ils découvrirent les effets de la radioactivité.
La contamination radioactive : une étrange maladie
Dans les heures qui suivirent l'explosion de la bombe d'Hiroshima, une pluie noire s'est mise à tomber sur la ville au grand étonnement des survivants, les hibakusha (les victimes de la bombe). La pluie était noire car elle était mêlée de cendres provenant des résidus calcinés par l'explosion. 

Les malheureux survivants en sursis l'ont bue pour se réhydrater sans savoir qu'elle était contaminée et les condamnait encore un peu plus rapidement à une mort dans d'atroces souffrances. En effet, toutes les personnes qui y furent exposées développèrent des symptômes similiaires à ceux des personnes exposées directement à l'explosion de la bombe atomique.
Selon les médecins Japonais en poste à Hiroshima et à Nagaski en 1945, durant les premiers jours ils ont soigné de très grands brûlés sans se rendre compte que les victimes présentaient en fait les premiers symptômes d'une autre maladie bien plus grave. Ce n'est que le 4eme jour, après avoir vu mourir des milliers de brûlés et de mutilés sans pouvoir soulager leurs douleurs qu'ils se rendirent compte que les victimes souffraient d'un mal étrange qu'ils ne parvenaient pas à soigner ou très difficilement. 
Les premières symptômes étranges, différents des plaies et des brûlures occasionnées par une bombe classique furent des vomissements, la perte des cheveux, l'apparition de taches colorées sur la peau et des maladies comme la leucémie et la septicémie, une perte des globules blancs entraînant une perte des défenses immunitaires. La personne meurt à la première infection virale. 

Tout aussi étrange, lorsque les médecins prélevèrent du sang sur les malades gravement atteints, ils ne parvenaient plus à stopper l'hémorragie, même en pratiquant un garrot. En fait la victime était en train de se nécroser vivante et finissait par mourir au bout de quelques jours. Je vous soulage des détails.
De quelle maladie furent victimes ces personnes ? C'est évidemment la radioactivité qu'elles ont contractée soit au contact direct de l'air, soit en buvant l'eau ou en mangeant des aliments contaminés ou encore en respirant la poussière contaminée soulevée du sol. En pénétrant dans nos cellules, les particules radioactives microscopiques vont rencontrer les chaînes d'ADN qui participent à la reproduction génétique et à la construction de notre corps par l'entremise des protéines. En raison de leur forte énergie, ces rayonnements corpusculaires vont briser les chaînes moléculaires en provoquant des dommages génétiques souvent irrémédiables.
En effet, lorsque la cellule tentera de se reproduire, la copie ne sera plus conforme à son original malgré les systèmes de correction d'erreur dont dispose l'organisme; la cellule subit une mutation génétique. La cellule va tenter de la réparer mais si les dégâts sont importants, il s'en suivra un blocage de certaines réactions chimiques; la molécule, voire carrément toute la cellule si le dommage est grave, ne pourra plus assurer sa fonction. Au pire, plusieurs cellules vont subir de multiples mutations, conduisant au développement d'une tumeur, c'est le cancer. L'hôte sera empoisonné et la personne présentera tous les symptômes d'une contamination radioactive. Il peut en résulter des malformations congénitales ou elle décédera des suites de son cancer à plus ou moins courte ou longue échéance en fonction des doses reçues.
Quelque 300000 patients ont été médicalement suivi à l'hôpital d'Hiroshima depuis 1945, dont la moitié sont décédé aur cours de la première année. Aujourd'hui, 60 ans plus tard, il ne reste que 55000 survivants dont beaucoup de grabataires. Malgré ce long suivi médical, les scientifiques ignorent encore si leurs descendants sont porteurs ou non de maladies directement liées à la contamination radioactive qu'ont subit leurs parents. A ce jour il n'y a pas de traces et donc a posteriori aucun risque que les enfants contractent une telle maladie mais les études se poursuivent car le risque potentiel existe.
Mais la catastrophe ne s'arrête pas là. Ainsi que nous l'expliquerons, les éléments instables, dits radioactifs, produisent une énergie continue durant des milliers voire des milliards d'années jusqu'à stabilisation où ils deviennent enfin inoffensifs. Entre-temps ils ont rendu la vie impossible ce qu'en 1945 tout le monde ignorait.
Après l'explosion d'Hiroshima, toutes les personnes résidant dans un rayon de 4 km autour de l'hypocentre ont été exposées à des doses de radiation souvent mortelles et toutes ont présenté des symptômes d'empoisonnment par radiation. 
Si la personne survit à de telles blessures, la radioactivité l'a contaminée et à fortes doses (> 2.5 Sv) la maladie la rongera lentement durant toute sa vie. Elle attrapera des maladies de peau, des infections répétées, ses blessures ne guériront pas avant plusieurs années, et bien souvent, si elle ne meurt pas entre-temps, elle contractera le cancer de la gorge ou la leucémie. Elle devra parfois vivre avec des malformations ou ses enfants nés à l'époque de l'explosion seront handicapés physiques ou mentaux.
Aujourd'hui le Japon respecte un protocole d'indemnisation des victimes mis au point aux Etats-Unis. Toute victime handicappée résidant dans un rayon de 2 km de l'hypocentre est indemnisée, au-delà elle ne reçoit par un yen alors qu'elle présente souvent des malformations évidentes. C'est ainsi qu'une Japonaise vivant à 2.4 km de l'épicentre en 1945 n'a jamais été indemnisée. Heureusement après un long combat, en 2005 elle gagna son procès contre l'Etat japonais.
La situation est identique sous nos latitudes. Aujourd'hui, on constate que des enfants qui n'ont pas été directement exposés aux effets d'une explosion nucléaire portent des séquelles dans leurs chaires : cancer de la thyroïde, malformations physiques, etc. C'est notamment le cas chez plusieurs familles habitant dans l'Est de la France où des adolescents ont contracté ce type de maladies suite à l'accident de Tchernobyl en 1986 (bien que les autorités françaises refusent d'établir ce lien de cause à effet). 
Ces victimes qui n'ont pas hérédité de maladies génétiques ont été contaminées de deux manières. D'une part elles ont probablement respiré des particules radioactives (en suspension dans l'air ou transportées par la poussière) et d'autres part elles ont probablement mangé des légumes, des fruits, des baies, des champignons ou bu du lait ou de l'eau contaminée. La radioactivité des isotopes subsistant très longtemps, ces derniers ont été absorbés par les aliments dont se sont nourris les enfants à leur dépend. La radioactivité de l'iode s'est concentrée dans la glande thyroïde tandis que les autres éléments radioactifs ont perturbé le développement cellulaire au point de créer des malformations.
Source: Astrosurf

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