Ce marché intervient dans le sillage d'une campagne d'agression médiatique contre l'Algérie d'une extrême violence et dans la foulée d'une éventuelle reprise des armes par le Front Polisario.
La crise économique qui pousse inexorablement le Royaume entre les griffes du FMI n'a pas fait renoncer le souverain marocain à décider d'ouvrir les cordons de la bourse pour mettre sur la table un joli pactole. «Le Maroc et les Etats-Unis ont conclu récemment un accord d'armement qui s'est soldé par un contrat d'une valeur de 12 milliards de dollars, ce qui représente 5,97% de la valeur du contrat global annoncé par le département de la Défense américain avec la compagnie Raytheon», spécialisée dans les systèmes d'armement et ce, dans le cadre des préparatifs aux manoeuvres navales communes entre les deux pays, qui se tiendront dans les eaux méditerranéennes au cours de l'année prochaine» annonce le quotidien arabophone marocain Al Massa qui tire à quelque 100.000 exemplaires. L'opération aurait été finalisée lors de la visite du secrétaire américain à la Marine, Rays Mabus, qui a effectué une visite de travail au Royaume du 11 au 13 août. Une information qui n'aurait pas nécessité de commentaires si le Maroc, qui traverse une grave crise économique, n'avait pas fait, à de nombreuses reprises, appel aux institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international) pour mener à bien certaines réformes qui de surcroît, doivent s'accompagner de douloureuses répercussions sur la société marocaine.
Il est, par conséquent, tout de même étonnant que le pouvoir marocain qui ne peut se permettre le luxe d'une dépense aussi faramineuse ait décidé d'endetter encore un peu plus le pays (la dette extérieure qui est passée de 189,1 milliards de dirhams -28 milliards de dollars- en 2011 à plus de 212 milliards de DH à la fin de l'année 2012 alors que le chômage touche plus de 10% de la population active). Le Maroc avait déjà dépensé la coquette somme de 3,1 milliards de dollars pour l'achat d'armes en 2011. Il est à noter cependant que ce marché intervient dans le sillage d'une campagne d'agression médiatique contre l'Algérie d'une extrême violence et dans la foulée, d'une éventuelle reprise des armes par le Front Polisario.
Une option qu'il n'a en effet, pas exclu lors de la tenue de son université d'été à Boumerdès (une quarantaine de kilomètres à l'est d'Alger). «Le retour à la lutte armée contre l'occupant marocain est une décision qui relève du Front Polisario qui est seul à le décider en toute souveraineté et au moment opportun», a indiqué la ministre de l'Education et de l'Enseignement, Meriem Essalek Hamada qui a tenu à souligner que «les Sahraouis se considèrent en guerre depuis 1973, successivement contre les occupants espagnol et marocain, jusqu'à l'obtention de leur indépendance par l'exercice de leur droit légitime à l'autodétermination».
Les Marocains ont-ils interprété ces propos comme une déclaration de guerre? Ils ne le diront pas, mais si on se fie à leur position par rapport à la question du Sahara occidental, il y a tout lieu de voir dans ce fabuleux contrat militaire, passé avec les Américains, une opération de politique de défense loin d'avoir des objectifs classiques: sécurisation des frontières, rétablissement de l'ordre public, lutte contre la subversion interne...
Le Maroc aurait-il, dans ce cas, des intentions belliqueuses? Le secrétaire général de l'Istiqlal, deuxième force politique du pays, a publiquement revendiqué des territoires algériens. «La récupération de ces territoires (Tindouf, Béchar, Kenadsa, dixit Hamid Chabat, Ndlr) est une exigence du peuple marocain», avait déclaré Hamid Chabat (voir L'Expression du 29/06/2013). Ce qui ne peut se faire la fleur au fusil.
De là à mettre un tel projet à exécution, il y a certainement un pas que le Maroc ne saurait franchir..
Il est, par conséquent, tout de même étonnant que le pouvoir marocain qui ne peut se permettre le luxe d'une dépense aussi faramineuse ait décidé d'endetter encore un peu plus le pays (la dette extérieure qui est passée de 189,1 milliards de dirhams -28 milliards de dollars- en 2011 à plus de 212 milliards de DH à la fin de l'année 2012 alors que le chômage touche plus de 10% de la population active). Le Maroc avait déjà dépensé la coquette somme de 3,1 milliards de dollars pour l'achat d'armes en 2011. Il est à noter cependant que ce marché intervient dans le sillage d'une campagne d'agression médiatique contre l'Algérie d'une extrême violence et dans la foulée, d'une éventuelle reprise des armes par le Front Polisario.
Une option qu'il n'a en effet, pas exclu lors de la tenue de son université d'été à Boumerdès (une quarantaine de kilomètres à l'est d'Alger). «Le retour à la lutte armée contre l'occupant marocain est une décision qui relève du Front Polisario qui est seul à le décider en toute souveraineté et au moment opportun», a indiqué la ministre de l'Education et de l'Enseignement, Meriem Essalek Hamada qui a tenu à souligner que «les Sahraouis se considèrent en guerre depuis 1973, successivement contre les occupants espagnol et marocain, jusqu'à l'obtention de leur indépendance par l'exercice de leur droit légitime à l'autodétermination».
Les Marocains ont-ils interprété ces propos comme une déclaration de guerre? Ils ne le diront pas, mais si on se fie à leur position par rapport à la question du Sahara occidental, il y a tout lieu de voir dans ce fabuleux contrat militaire, passé avec les Américains, une opération de politique de défense loin d'avoir des objectifs classiques: sécurisation des frontières, rétablissement de l'ordre public, lutte contre la subversion interne...
Le Maroc aurait-il, dans ce cas, des intentions belliqueuses? Le secrétaire général de l'Istiqlal, deuxième force politique du pays, a publiquement revendiqué des territoires algériens. «La récupération de ces territoires (Tindouf, Béchar, Kenadsa, dixit Hamid Chabat, Ndlr) est une exigence du peuple marocain», avait déclaré Hamid Chabat (voir L'Expression du 29/06/2013). Ce qui ne peut se faire la fleur au fusil.
De là à mettre un tel projet à exécution, il y a certainement un pas que le Maroc ne saurait franchir..
http://www.algerie360.com/algerie/contrat-militaire-de-12-milliards-de-dollars-entre-le-maroc-et-les-etats-uniscontre-qui-mohammed-vi-sarme-t-il/
infos supplementaires sur la normalisation entre l'état hébreux et le maroc.
C’est dans le militaire que cette «normalisation passive» est la plus discrète. Fait rarissime pour un pays arabe, Rabat a opté pour des achats militaires auprès de l’industrie d’armement israélienne. Le sujet est tellement sensible que les deux pays en font un secret d’État.
Selon IsraelValley, le site officiel de la chambre de commerce France Israël, l'entreprise publique Israël Military Industries (IMI) a conclu avec Lockheed Martin un accord très juteux portant sur la fourniture de certains équipements et composants électroniques pour les deux escadrilles d’avions F-16 achetés par le Maroc aux États-Unis.
Le contrat est évalué à plus de 100 millions de dollars et porte sur la fourniture de matériel de navigation, de transmission et des réservoirs de kérosène permettant à ces appareils de se ravitailler en vol. Israël est le 5e exportateur d’armements dans le monde, mais il est très rare qu’il contribue directement à des contrats de vente d’armes à un pays arabe.
L’armée marocaine a déjà été équipée par la technologie et le matériel des équipementiers israéliens, notamment pour des blindés légers de l’armée de terre ou du matériel électronique qui équipe le mur du Sahara, la ligne de défense édifiée par l’armée royale pour empêcher les incursions des séparatistes du Front Polisario. Ces transactions passaient généralement par des intermédiaires en Afrique du Sud du temps d’Hassan II.
Le Centre de coopération internationale dépendant du ministère israélien des Affaires étrangères, le Mashav, est souvent le moyen efficace pour conclure des marchés. Les technologies de télécommunication, en plein boom sur le continent, sont également un marché porteur. La société israélienne Alvarion, leader mondial du Wimax prospecte au Maroc. Mais cette haute technologie se déploie aussi dans le monde secret de la surveillance: experts militaires, spécialistes des écoutes téléphoniques, informaticiens, spécialistes des liaisons satellites se concertent et collaborent en secret.
Selon IsraelValley, le site officiel de la chambre de commerce France Israël, l'entreprise publique Israël Military Industries (IMI) a conclu avec Lockheed Martin un accord très juteux portant sur la fourniture de certains équipements et composants électroniques pour les deux escadrilles d’avions F-16 achetés par le Maroc aux États-Unis.
Le contrat est évalué à plus de 100 millions de dollars et porte sur la fourniture de matériel de navigation, de transmission et des réservoirs de kérosène permettant à ces appareils de se ravitailler en vol. Israël est le 5e exportateur d’armements dans le monde, mais il est très rare qu’il contribue directement à des contrats de vente d’armes à un pays arabe.
L’armée marocaine a déjà été équipée par la technologie et le matériel des équipementiers israéliens, notamment pour des blindés légers de l’armée de terre ou du matériel électronique qui équipe le mur du Sahara, la ligne de défense édifiée par l’armée royale pour empêcher les incursions des séparatistes du Front Polisario. Ces transactions passaient généralement par des intermédiaires en Afrique du Sud du temps d’Hassan II.
Le Centre de coopération internationale dépendant du ministère israélien des Affaires étrangères, le Mashav, est souvent le moyen efficace pour conclure des marchés. Les technologies de télécommunication, en plein boom sur le continent, sont également un marché porteur. La société israélienne Alvarion, leader mondial du Wimax prospecte au Maroc. Mais cette haute technologie se déploie aussi dans le monde secret de la surveillance: experts militaires, spécialistes des écoutes téléphoniques, informaticiens, spécialistes des liaisons satellites se concertent et collaborent en secret.
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