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mardi 20 novembre 2012

Ouganda: le pays doit de nouveau faire face à une épidémie de fièvre Ebola

Un mois et demi à peine après la fin de la dernière épidémie qui a fait 17 morts dans l'ouest du pays, l'Ouganda est à nouveau frappé par la fièvre Ebola. 

 La ministre de la santé, Christine Ondoa, a annoncé, samedi 17 novembre, l'identification de quatre cas, dont trois mortels. Cette maladie provoquée par un virus se traduit par une brusque montée de la température, des vomissements, des diarrhées, une insuffisance rénale et hépatique et des hémorragies. Le taux de mortalité peut atteindre 90 %.

Le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 en République démocratique du Congo (RDC), dont l'Ouganda est frontalier. Aucun traitement et aucun vaccin n'existe à ce jour. La RDC connaît elle-même un foyer d'épidémie dans la région de Kisangani. Fin octobre le dernier bulletin de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait état de 52 cas.
 

En Ouganda, celle-ci a dépêché sur place du personnel, comme l'a également fait Médecins sans frontières pour enquêter sur l'épidémie aux côtés du ministère ougandais de la santé. Une unité spéciale d'isolement à l'hôpital Mulago, à Kampala, et une autre à Nyimbwa, là où se trouve l'épicentre de l'épidémie, ont été activées afin de pouvoir accueillir dans des conditions de sécurité les personnes ayant approché les malades. Cinq personnes ayant été en contact avec les personnes décédées ont été placées sous surveillance médicale.

DES SOIGNANTS ONT SOUVENT ÉTÉ CONTAMINÉS

Le virus Ebola se transmet par contact direct avec les liquides et sécrétions (sang, salive, sperme, excrétions...) des personnes infectées. Des soignants ou des personnes s'occupant de soins funéraires pour les victimes ont ainsi souvent été contaminés.


Le virus lui-même a pour réservoir animal certaines chauves-souris se nourrissant de fruits, qui peuvent recéler le virus Ebola sans pour autant faire de maladie. Elles le transmettent, par morsure, surtout à des primates (chimpanzés, gorilles) vivant dans la forêt équatoriale.

Cependant, une étude de chercheurs canadiens, publiée le 15 novembre sur le site de la revue Nature Scientific Reports, démontre qu'une transmission aérienne est possible. Des porcs infectés et qui hébergeaient le virus Ebola dans leurs voies respiratoires ont transmis l'agent infectieux à des macaques sans aucun contact direct avec eux.

En Ouganda, lors de la précédente épidémie, la première victime avait été une fillette âgée de 3 mois. Sur les 65 personnes qui avaient assisté à ses obsèques, 15 ont contracté le virus Ebola.

Le pays est également touché, depuis le début octobre, par un autre type de fièvre hémorragique, dû cette fois au virus de Marburg. Cette épidémie est située dans le sud-ouest du pays près de la frontière avec le Rwanda. Huit décès et neuf cas confirmés par des tests en laboratoire ont été recensés.


© LE MONDE/ Paul Benkimoun 




Source trouver:
Naturealerte


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