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mardi 17 juin 2014

Le double jeu de Washington en Irak


Face à l’avancée fulgurante des djihadistes, l’armée régulière irakienne s’est dite prête à mener une action d’envergure au nord de Bagdad. Alors même que l’Irak est asphyxiée par les terroristes -ces alliés américains qui ont trahi leur pays, Saddam Hussein aussi, voilà le résultat. Pire, les autorités actuelles, achetées par les Etats-Unis, faisaient partie du complot contre leur propre pays. Sans surprise, hier, le président Obama a déclaré qu’il envisage une nouvelle aide militaire pour aider les forces de sécurité débordés de l’Irak, mais, à une seule condition.

Selon Obama il faut que le « gouvernement chiite de l’Irak » -voyez bien la précision de l’obédience religieuse-, s’engage à mener des réformes politiques importantes. Rien d’étonnant donc, avec cette sortie américaine arrogante et surtout méprisante. Sachant qu’ils ont placé ces gens-là au pouvoir, financé ceux qui les attaquent aujourd’hui (EIIL) en Syrie, il n’y a aucune ambiguïté dans la position américaine. Elle est même logique.

Comment peut-on répondre à l’urgence avec des conditions ? Cette façon de faire renforce la thèse selon laquelle, ce sont les Américains qui sont derrière l’EIIL. Certains, surtout les esprits chagrins et bênets en tous genres parleront de complotisme. Mais compte tenu du fait que les extrémistes sunnites ont eu sur le terrain de nombreux gains en se déplaçant rapidement vers Bagdad, et de voir Obama dire qu’il va prendre ce week-end le temps d’examiner une série d’options, notamment des bombardements par drone mais pas de troupes au sol, il ne faut pas être devin pour comprendre.


« Nous n’enverrons pas de troupes américaines au sol après notre retrait d’Irak, mais j’ai demandé à mon équipe de sécurité nationale de préparer toute une gamme d’autres options », a déclaré Obama dans une déclaration télévisée depuis la Maison Blanche, face à un hélicoptère militaire des Marine’s, alors qu’il se préparait à effectuer un voyage dans le Dakota du Nord …

En réalité, l’échec en Syrie est un indicateur. Si ces gens sont logiques avec eux-mêmes, ils devraient, non seulement bombarder les jihadistes en Irak, mais ne pas les épargner en Syrie dans la zone frontalière Syrie-Irak entre les villes de Raqqah et Deir Ezzor, leurs vraies bases arrières. Sinon, ce serait simplement une connivence d’un côté de l’EIIL avec les Etats-Unis, en Syrie, pour détruire le pays, et de l’autre, en Irak, ils seraient… adversaires. Y’a-t-il une cohérence ? Une autre explication se situerait dans la religion. En effet, le chiite irakien Nouri al-Maliki a toujours été défavorable à la guerre en Syrie et n’est pas hostile à l’Iran qui soutient le président syrien Bachar al-Assad, un alaouite, branche de l’islam proche du chiisme. Les Etats-Unis, le Qatar et l’Arabie saoudite, grands financiers des sunnites extrémistes vont-ils les combattre réellement en Irak ? C’est moins sûr…

Après les concessions faites aux Kurdes irakiens, qu’entendent les Etats-Unis par « réformes politiques importantes » ? Mystère et boule de gomme. N’est-ce pas une demande explicite sur le plan politique où il faut une alternance confessionnelle de fait à la tête du pays ? Un coup chiite, un coup sunnite ? Et les chrétiens ? Une vraie entorse à la démocratie. Certains sont allés encore plus loin en indiquant que les anciens dignitaires du parti Baas, proche de l’ex raïs Saddam Hussein sont les alliés naturels de l’EIIL. Toutes les populations sunnites aussi. Une grosse falsification. Comme pour renforcer les mensonges de la guerre du Golfe et les accointances mensongères entre Saddam Hussein et le terrorisme.

Alors qu’une guerre confessionnelle meurtrière se poursuit à travers tout le pays, une guerre déclenchée après l’attentat terroriste survenu à Samarra en 2006, cette ville à majorité sunnite et haut lieu du chiisme, qui abrite l’un des grands lieux saints chiites d’Irak, le mausolée des imams Ali al-Hadi et Hassan al-Askari. Il faut comprendre finalement que les Etats-Unis, qui soufflent le chaud et le froid pour finalement tirer tous seuls les marrons du feu, sont en mission commandée sous pavillon EIIL. En effet, si le pétrole continue de couler à flot, pas de souci, tout va bien. Comment expliquer que ces gens surarmés, qui sont aux portes de Bagdad, la capitale irakienne, comme par hasard, n’aient pas pu prendre uniquement les grands centre ou sites pétroliers ? Cherchez l’erreur.

En réalité, dans cette affaire, ce sont encore les musulmans qui sont les dindons de la farce. Ils s’entre-tuent pour des idéologies morbides, alors qu’ils n’ont finalement, dans la praxis, ni le pouvoir ni l’argent. A quoi ça sert d’acheter des villas à Marbella ou à Saint-Tropez alors que la Palestine croule sous la misère ? Ces dirigeants du Golfe n’ont d’arabe que la caractéristique, et ne sont musulmans que de nom. Ce sont des imposteurs qui servent les extrémistes et les Etats-Unis… 

http://centpapiers.com/?p=170760


Source trouver:
Leschroniquesderorschach

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