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jeudi 19 septembre 2013

Fukushima : en route vers les JO nucléaires !

Comme certains font mine d'ignorer les dangers de Fukushima au point d'organiser les JO non loin de là, un petit récapitulatif s'impose...
Alors que les fuites de radiation semblent inévitables à Fukushima et virutellement instoppables, il y a toujours des mesures que tous les gouvernements du monde devraient prendre pour prévenir les conséquences du pire des scenarios. Une de ces mesures pourrait bien être d’annuler les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.


Une estimation scientifique prédit que la plume radioactive qui voyage vers l’Est à travers l’océan Pacifique, atteindra sûrement les côtes de l’Oregon, de l’état de Washington et du Canada tôt l’an prochain. La Californie subira les effets plus tard cette même année. Parce que le flot continu d’eau radioactive qui fuit du site nucléaire est virtuellement impossible à arrêter, une plume radioactive va continuer à migrer au gré des eaux du Pacifique affectant ainsi, Hawaii, l’Amérique du nord, l’Amérique du sud et éventuellement dans le temps l’Australie au fil des décennies.

Nous ne parlons ici que des courants marins, quoi qu’il en soit, les poissons pélagiques eux, nagent des milliers de milles nautiques et ne suivent pas nécessairement les courants marins. Comme constaté, les gros poissons pélagiques concentrent efficacement les radiations et des thons ont déjà été pêchés au large des côtes californiennes contenant du césium provenant de Fukushima. Les algues également concentrent très bien les éléments radioactifs.

Alors que je contemple le futur de Fukushima, il semble que la fuite radioactive est instoppable. Les niveaux de radiation dans les bâtiments 1, 2 et 3 sont maintenant si élevés qu’aucun humain ne peut plus maintenant entrer et se rapprocher du cœur en fusion de la centrale. Il sera donc impossible de pouvoir enlever ces cœurs radioactifs pour des siècles à venir, si cela est même un jour possible…

Buildings 1, 2 et 3

Si un de ces bâtiments s’effondre, le flot d’eau refroidissante des piscines et du cœur s’arrêtera, les cœurs de la centrale deviendront incandescents et pourraient s’enflammer relâchant ainsi des quantités très importantes de radiations à la fois dans l’air et dans l’eau, provoquant une détonation du combustible nucléaire des piscines. Il est étrange que ni le gouvernement des Etats-Unis en particulier ni ceux de la communautés internationales ne se sentent pas plus concernés au sujet de ces possibilités hautement probables et qu’ils ne fassent pas preuve d’urgence face à cette situation pour éviter la catastrophe.

Similairement, les médias mondiaux sont bizarrement déconnectés de cette crise majeure qui ne faiblit pas. De manière encore plus importante, le gouvernement japonais jusqu’à encore très récemment, s’était obstiné à refuser d’inviter et de collaborer avec des experts étrangers d’entreprises nucléaires et / ou des gouvernements.

Building 4

Cette structure a été sévèrement endommagée durant le tremblement de terre initial, ses murs sont déformés, il s’est enfoncé de 80cm dans la terre. Sur son toit se trouvent une piscine de refroidissement de combustible nucléaire, qui contient environ 250 tonnes de barres de combustibles chaudes, dont la plupart ont été enlevées il y a peu du réacteur, en fait quelques jours avant que le tremblement de terre ne frappe. Ceci n’est pas entré en fusion parce que la compagnie TEPCO est parvenue à maintenir un flot constant d’eau de refroidissement, ainsi les barres de combustible et leurs étagères de stockage sont toujours intactes, mais ont été déformées suite à la force de l’explosion d’hydrogène.

La piscine de refroidissement contient également plus de 4 tonnes et demi de plutonium et plus de 100 différents isotopes radioactifs. Au lieu que ce cœur ne fonde en une masse informe comme les trois autres cœurs de réacteurs, il demeure là-haut, exposé à l’air sur le toit de ce bâtiment structurellement affaibli. Un autre tremblement de terre important pourrait finir de le détruire, causant l’effondrement du bâtiment, et les barres de combustible nucléaire avec lui. L’eau de refroidissement s’évaporerait et la chaleur intrinsèque dégagée des barres nucléaires ferait s’enflammer le combustible alors que le zirconium réagirait chimiquement avec l’air relâchant dans l’atmosphère l’équivalent en radioactivité de 14 000 bombes d’Hiroshima et 10 fois plus de cesium que Tchernobyl ne l’avait fait.

Cela contaminerait intensément non seulement l’hémisphère nord, mais le gouvernement japonais est sérieusement en train de penser à évacuer environ 35 millions de personnes de Tokyo et des environs si cela devait se produire. TEPCO a construit un cadre métallique pour consolider le bâtiment affaibli afin de pouvoir placer une énorme grue sur le toit pour extirper de manière radio-commandée les barres de combustible nucléaire. Cette opération est toujours effectuée par ordinateur et une extraction manuelle à distance n’a jamais été tentée auparavant. Si les barres sont déformées, une ou plusieurs pourraient se briser, relâchant tant de radiation que tous les ouvriers devraient être évacués, ou si les barres venaient à se toucher l’une l’autre, une réaction en chaîne se produirait.

Je me réfère à Arnie Gundersen, un ingénieur nucléaire en qui j’ai toute confiance. Il dit qu’un mur de deux mètres d’épaisseur en zéolithe devrait être construit à quelque distance des réacteurs à flancs de colline, ceci absorberait avec succès les radiations au césium de l’eau qui entoure les cœurs des réacteurs pour que cela ne pollue plus ou bien moins l’eau qui descend de la montagne. Dans le même la construction de canaux de drainage devrait être entreprise afin de pomper et de dévier l’eau non polluée de la montagne avoisinante dans la mer. Ensuite seulement les trois cœurs de réacteurs en fusion et leurs bâtiments associés pourraient être coulés dans le béton comme les soviétiques l’ont fait à Tchernobyl, ainsi la situation pourrait éventuellement être neutralisée pour environ un siècle. Ce que nos pauvres descendants décideront de faire de cette décharge nucléaire est au-delà de ma compréhension.

Néanmoins, comme l’a dit un officiel japonais: “Si nous les ensevelissions, personne ne regardera plus une autre centrale nucléaire pendant des années.” Réaction intéressante au demeurant, il est donc parfaitement évident que malgré la calamité présente, ils veulent toujours poursuivre cette option énergétique nucléaire.

En Amérique du nord, les organismes de contrôle alimentaire comme l’EPA, devraient commencer immédiatement à vérifier le poisson routinement pris au large des côtes américaines, ainsi que de manière urgente les contrôles de matériaux aériens, le long de la côte pacifique et en travers du continent, de façon à ce que s’il y a une nouvelle fuite importante de radiations, elle sera mesurée efficacement et l’information passée rapidement au public. Ceci est valable aussi pour le Canada.

Les gouvernements américain et canadien doivent renforcer les interdictions de certaines denrées en provenance du Japon à moins que chaque chose soit vérifiée pour contamination radioactive et la nourriture produite aux USA et au Canada doit être analysée de la même manière. Les USA ont autorisé de nouvelles normes rendant la sécurité alimentaire à 1200 becquerels par kilogramme de produit vendu aux États-Unis en provenance du Japon, tandis que la tolérance au Japon même, n’est que de 100 Becquerels par kg. A quoi pense le gouvernement américain en autorisant à exposer les citoyens à plus de radiation ? Cette situation doit changer rapidement.
Les JO nucléaires

Prenant en compte ces problèmes, comment le premier ministre japonais Abe peut-il penser que Tokyo sera une ville saine pour les JO ? Il dit actuellement “qu’il n’y a aucun problème” et que “la situation est sous contrôle”. Ne comprend-il déjà pas que des parties de Tokyo sont déjà radioactivement contaminées et que son gouvernement est en train de larguer dans l’atmosphère des milliers de tonnes de cendres radioactives, résultant de l’incinération de ses détritus et des débris du tsunami qui a suivi le tremblemment de terre dans la baie de Tokyo ? Les athlètes vont-ils nager là dedans (NdT: Pour le triathlon par exemple qui se nage en milieu naturel…) ?

Quid s’il y a une nouvelle grosse fuite de radiation avant les JO ? Des jeunes gens qui ont passés des années à s’entraîner rigoureusement, ne doivent en aucun cas être exposés à de l’air, de l’eau ou de la nourriture radioactifs. Comment Abe peut-il envisager de dépenser tout cet argent pour l’hébergement des ces JO, lorsque ses propres concitoyens, les 160 000 réfugiés de Fukushima, qui vivent dans des baraques et des millions de personnes qui vivent dans des zones hautement contaminées et quand le complexe de Fukushima est hors de contrôle ?

Dr Helen Caldicott 


url de l’article original: 

http://rt.com/op-edge/fukushima-catastrophe-nuclear-olympics-883/ 

~ Traduit de l’anglais par Resistance 71 ~


Source trouver:
Leschroniquesderorschach

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