L'Union européenne a décidé mardi 16 juillet d'interdire l'usage à l'air libre du fipronil, un insecticide mortel pour les abeilles, produit par le groupe allemand BASF et déjà banni en France.
Le fipronil avait été identifié en mai comme présentant "un risque élevé" avéré pour les traitements du maïs par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). A compter du 31 décembre 2013, son usage sera banni pour deux ans pour le traitement des semences de maïs et tournesols. Il ne pourra plus être utilisé que pour certaines cultures sous serre, excluant les poireaux, oignons et brassicacées (choux, radis...).
La mesure a été adoptée par 23 Etats, ouvrant la voie à sa mise en œuvre par la Commission. Seules l'Espagne, première utilisatrice, et la Roumanie ont voté contre, selon une source européenne. Outre ces deux pays, seuls six Etats européens utilisent encore le fipronil pour le maïs (Hongrie, Bulgarie, République tchèque et Slovaquie) ou d'autres cultures (Belgique et Pays-Bas).
GREENPEACE PAS ENCORE SATISFAIT
Le groupe BASF a contesté cette décision, jugeant que la Commission devrait s'engager "dans un plan d'action ambitieux pour identifier les réelles causes du déclin de la santé des abeilles" plutôt que de "continuer à limiter l'accès des agriculteurs à des technologies innovantes". L'ONG environnementale Greenpeace a pour sa part jugé le moratoire insuffisant, plaidant pour une interdiction durable, "seule susceptible d'aider à restaurer les populations d'abeilles".
La Commission européenne a déjà décidé en mai d'interdire pour deux ans l'utilisation de trois néonicotinoides (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) utilisés dans des pesticides fabriqués par les groupes Bayer et Syngenta.
Menaçante pour l'écosystème terrien, la baisse du nombre des abeilles est imputée, selon les experts, à une série de facteurs incluant, outre les pesticides, les parasites, le manque de médicaments vétérinaires ou parfois leur utilisation abusive, la gestion de l'apiculture, le manque d'habitats et de nourriture et le changement climatique.
Source trouver:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire