Des avions de guerre israéliens (Photo: Archives/Jack Guez/AFP)
Pour la quatrième fois de l’année, Tsahal, l’armée israélienne, a mené, le 5 juillet dernier, un raid aérien sur le littoral méditerrannéen, comme l’ont assuré trois responsables américains, interrogés par CNN. Cibles de cette attaque, des missiles sol-mer Yakhont, récemment livrés par Moscou au régime syrien.
Israël n’en démord pas. L’État hébreu ne veut pas s’impliquer dans le conflit syrien. Mais l’évolution de cette crise amène les autorités israéliennes à prendre les précautions nécessaires pour protéger son territoire. C’est en tout cas les arguments avancés par Jérusalem.
Si l’armée nationale n’a pas, pour l’heure, commenté cette attaque, trois responsables américains ont confirmé la tenue du raid. Interrogés sur CNN, ils ont évoqué l’attaque, le 5 juillet dernier, d’un entrepôt d’armes situé à Al-Samiyah, à une vingtaine de kilomètres à l’est du port de Lattaquié, sur le littoral méditerranéen.
Initialement destinés à protéger la Syrie de toute intrusion dans son espace maritime, les Yakhont russes disposent d’une portée de 300 kilomètres. De quoi menacer la sécurité d’Israël. Notamment si ces missiles venaient à tomber entre les mains du Hezbollah, ennemi juré de l’État hébreu et désormais officiellement engagé en Syrie aux côtés de Bachar el-Assad.
Les autorités israéliennes assurent qu’elles ne laisseront en aucun cas le mouvement chiite libanais profiter de la guerre pour se doter d’armements sophistiqués. Le 29 janvier dernier, Tsahal avait détruit en territoire syrien une cargaison de missiles antiaériens russes de type SA-17, en partance pour le Liban.
Avant de renouveler une telle opération, les 3 et 5 mai dernier. Mais cette fois, les attaques successives visaient Damas et des dépôts de missiles sol-sol iraniens Fateh-110.
Israël protège ses intérêts et fixe «des lignes rouges»
Avec la destruction de missiles Yakhont, Israël tente ainsi d’écarter de nouvelles menaces aériennes et maritimes sur la Syrie et le Hezbollah. Car le passé amène à la prudence.
En juillet 2006, le Hezbollah avait sérieusement endommagé une frégate israélienne naviguant au large de Beyrouth, à l’aide d’un missile sol-mer chinois de type C802. Quatre membres de l’équipage avaient péri dans cette attaque, menée en pleine guerre du Liban.
«Nous avons établi des lignes rouges quand il en vient à nos intérêts, et nous les respectons», a assuré, la semaine dernière, le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon.
Mais cette stratégie offensive ne fait pas l’unanimité. En mai dernier, le général Martin Dempsey, président de l’état-major interarmes américain, avait qualifié cette décision d’«inopportune» et de «très malheureuse», estimant qu’elle risquait d’«encourager le régime» syrien et de «prolonger les souffrances» du peuple.
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