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samedi 2 mars 2013

Gaz de schiste : désastre financier ou écologique ? - 26 Février 2013


...il semblerait que les grandes entreprises comme Bradford County tentent d’ouvrir un maximum de forages dans le monde avant que l’on en sache trop sur les conséquences écologiques.
Il s’agit aussi de cacher la déception sur les rendements bien inférieurs à ceux promis aux investisseurs et aux Etats.
Car une fois qu’on a commencé à creuser la roche, il est plus facile de demander des rallonges budgétaires aux Etats ou aux Régions pour continuer de creuser, que de sortir du trou en avouant son erreur.
Voilà qui explique probablement l’intensité du lobbying déployé à tous les échelons du pouvoir…
Soit le gaz de schiste convertit le monde à sa cause, soit il perdra rapidement le soutien des investisseurs effrayés par le mauvais rendement énergétique et la mobilisation des populations locales hostiles…
Article complet ci-dessous
Alors qu’une mission parlementaire souhaite relancer l’hypothèse d’une exploitation du gaz de schiste en France, les multinationales du secteur sont au pied du mur : soit elles sacrifient l’environnement, soit elles mettront la clef sous la porte.
Cela fait des mois que les antis et les pro-gaz de schistes s’opposent sur l’impact des dégâts environnementaux. Dans la presse, on ne saurait dire si tels ou tels journaux se placent du côté des adversaires ou des partisans du gaz de schiste.
Un pataquès survenu au journal Le Monde après la publication d’un reportage aux USA très favorable au gaz de schiste, montre qu’en réalité les journalistes économiques sont plutôt aussi favorables aux gaz de schistes que les journalistes des rubriques environnement y sont hostiles. On imagine l’ambiance à la cantine…
Il suffit d’ailleurs de lire le dossier du magazine Challenges, très orienté business, intitulé « le gaz de schiste, sauveur des Etats-Unis » pour saisir ce clivage qui traverse aussi les ministères.
En réalité, il semblerait que les grandes entreprises comme Bradford County tentent d’ouvrir un maximum de forages dans le monde avant que l’on en sache trop sur les conséquences écologiques. Il s’agit aussi de cacher la déception sur les rendements bien inférieurs à ceux promis aux investisseurs et aux Etats.
Car une fois qu’on a commencé à creuser la roche, il est plus facile de demander des rallonges budgétaires aux Etats ou aux Régions pour continuer de creuser, que de sortir du trou en avouant son erreur.
Voilà qui explique probablement l’intensité du lobbying déployé à tous les échelons du pouvoir… Soit le gaz de schiste convertit le monde à sa cause, soit il perdra rapidement le soutien des investisseurs effrayés par le mauvais rendement énergétique et la mobilisation des populations locales hostiles… Rappelons qu’en France, le piètre rapport sur la compétitivité de Louis Gallois, préconisait la prospection de forages en France se faisant le porte-voix de nombreux industriels… L’annonce d’une mission d’info parlementaire destinée à démontrer qu’on peut creuser la roche sans polluer l’eau montre la persistance des partisans du gaz de schiste…
Problème : comme le montre le reportage de Lech Kowalski, qui a enquêté sur des forages en Pologne et en Pensylvanie, les conséquences écologiques et sanitaires de ces forages surgissent bien plus rapidement que prévues. L’eau devient noire à cause des résidus de la fracturation hydrauliques qui atteignent les nappes phréatiques. Et c’est tout l’écosystème qui trinque : les vaches ont la peau boursouflée, et les habitants commencent à se plaindre de problèmes de santé.
Il y a ensuite un contre sens historico-économique à promouvoir une nouvelle énergie émettrice de carbone alors même que l’année 2012 a battu de loin tous les records en matière d’accélération du réchauffement climatique.
En réalité, il y a bien une bulle du gaz de schiste et des entreprises au bord de la faillite souhaitent obtenir des permis de forages pour les inclure dans leurs bilans comptables et rassurer les investisseurs. Une stratégie de maquillage, qui finira soit comme un désastre financier (les entreprises feraient faillites), soit comme un pur désastre écologique (mise sous pression financières, elle feraient baisser les coûts en sacrifiant l’environnement).
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