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jeudi 10 janvier 2013
Gaz de schiste : les fuites de méthane seraient 4 fois plus fortes que prévu
Des scientifiques américains ont mis en évidence une nouvelle fois la libération de méthane dans l'atmosphère sur de nouveaux projets de forage de gaz de schiste, contestant ainsi l'argument principal qui veut que ce type d'énergie offre une alternative au charbon, en terme d'émissions de gaz à effet de serre.
La revue Nature a publié une étude qui tend à démontrer que la quantité de méthane qui s'échappe de certains puits de gaz de schiste serait près de 4 fois plus forte que prévu, ce qui en ferait une source d'énergie émettrice de gaz à effet de serre aussi nuisible que le charbon.
Dans une étude parue la semaine dernière, des chercheurs de l'Université du Colorado en collaboration avec le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), ont estimé que les fuites de méthanes aux abords des puits des champs du bassin d'Uintah (Utah), s'élèvaient à 9 %. Calculé sur vingt ans, son pouvoir réchauffant vaut 62 fois celui du CO2 (nombre égal de molécules), et 20 fois sur cent ans.
Ce montant est plus important que les dernières estimations de la NOAA qui suggérait en février 2012 que les fuites de méthane liées à l'exploitation des gaz de schiste étaient de 4 %. Déjà à ce taux, les fuites de gaz menaçaient d'annuler la plupart des bénéfices environnementaux de la transition en cours dans plusieurs États, qui remplacent le charbon par le gaz naturel dans la production d'électricité, souligne Nature. Le méthane est l'une des principales composantes du gaz naturel et un gaz à effet de serre puissant.
Les chiffres officiels du gouvernement américain datant de 2009, font état d'un taux de fuite de l'ordre de 2,4%. Ces nouveaux travaux viennent contrarier l'un des principaux arguments en faveur de l'exploitation des gaz de schiste selon lequel elle demeure une source d'énergie 'plus propre' que le charbon. Aux Etats-Unis, le gaz de schiste represente près de 100 milliards de m3 sur 600 milliards de m3 de gaz extraits.
Cette révélation a aussitôt fait l'objet de critiques par l'industrie du secteur et par d'autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée.
Quoi qu'il en soit, de nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schistes ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l'Université du Texas et l'ONG Environmental Defense Fund. Leurs résultats seront publiés cette année.
** NOAA : Agence américaine responsable des océans et de l'atmosphère
Source trouver:
Naturealerte
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