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mardi 4 septembre 2012

Le mirage de Jackson Hole – Partie I


Là aussi, on s'attendait à un Armageddon financier, un possible retour à l'Étalon Or, et qu'est-ce qu'on a ? Un clown qui « promet » du bout des lèvre toujours plus de vrai / faux dollars (indexé sur rien) à une bande de junkie, et ça fait 10 mois que ça dure... 10 mois de promesses chimérique (depuis le dernier QE de 600 milliards). Mais comme le dit Olivier Delamarche, si ces économistes, si grassement payés par le système, reconnaissaient que c'est du vent, et une arnaque mondiale, qui emmène le monde à sa perte, de facto, ils se retrouveraient sans boulot... C'est un spectacle pathétique de fin d'un monde que nous donne les USA...
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D’une manière générale, nos contemporains se veulent toujours très optimistes, même quand la météo annonce des ouragans, quand les séismes augmentent d’une manière exponentielle dans le monde, quand la Nasa avertit de dangers susceptibles de perturber gravement certains communications, etc., bref, que les signes d’une catastrophe sont aveuglants même si l’on ignore le jour, la date et l’heure.
Il y a quelques heures, vendredi dernier, à Jackson Hole, dans le Wyoming (ouest des Etats-Unis), toute la planète financière attendait le discours de Ben Shalom Bernanke. Sauf Draghi (et ses amis banquiers européens) qui ne s’était pas rendu sur les lieux. Les deux banques centrales majeures du bloc de l’Ouest (la Fed et la BCE) sont désormais en collaboration étroite pour gérer au mieux la communication. On parle volontairement de communication parce qu’il est impossible, pour la direction du cartel bancaire, de ne pas aller au terme du scénario de cette bonne « crise majeure » appelée par D. Rockefeller en 1994. Nous y sommes, nous y glissons, mais il faut  « gérer » la glissade et nos artistes doivent privilégier la « communication » car les acteurs financiers fonctionnent à partir de règles pavloviennes bien précises. Ne sommes-nous pas à l’ère d’Internet ?
Chaque événement n’a pas la même importance. Bernanke parle pour l’avenir de la planète, évoque un scénario bien huilé, destiné à entretenir une situation ubuesque et dramatique. Dans le même temps, certaines factions oligarchiques, la peur au ventre devant le gouffre qui s’ouvre aux pieds de quelques grosses banques d’affaires, n’hésitent pas à user de leurs relations pour activer une guerre rapide contre le méchant Iran [Voir le numéro 261 de LIESI]. Heureusement, elles ne sont pas les plus puissantes au sein du cartel !
En Israël, de récents meurtres de jeunes palestiniens défient la chronique. L’écrivain israélien Sami Michael ose écrire cette vérité : « Israël peut se targuer d’être l’Etat le plus raciste du monde développé » (Le Monde). En tout cas, les Iraniens sont les méchants, Assad est un méchant, et c’est Ben Shalom Bernanke qui tient l’affiche !

L’art du verbe

Attendue avec nervosité par les marchés depuis une quinzaine de jours, les propos du patron de la Fed n’ont pas déçu même si “aucun détail sur le calendrier (d’une éventuelle intervention) n’a filtré”, ont relevé les experts de Nomura. C’est justement cela l’art de la communication. M. Draghi avait fait la même chose le 2 août dernier.
Comme attendu, Bernanke a toutefois “démontré que la Fed était prête à augmenter son soutien à l’économie”, a noté Michael James, de Wedbush Securities, et la troisième phase d’assouplissement monétaire (QE3) tant attendue par les courtiers est désormais “plus probable que moins probable”. C’est l’histoire du verre à moitié plein ou vide. A chacun d’interpréter comme il veut.

L’Arlésienne

“Examinés avec soin, les risques des mesures de politique monétaire non traditionnelles semblent maîtrisables, ce qui implique que nous ne devrions pas exclure d’y recourir davantage si la conjoncture économique l’impose“, a précisément déclaré Bernanke lors de son discours à Jackson Hole. La banque centrale “fournira, si besoin est, le concours financier supplémentaire requis afin de promouvoir une reprise économique plus forte et une amélioration durable du marché du travail dans un environnement de prix stables”, a-t-il ajouté. Voilà la fadeur du discours habituel du président de la Fed. Ce qui fera dire à Gregori Volokhine, de Meeschaert New York : “On n’a pas le sentiment que c’est une Fed qui a le doigt sur la gâchette et qui est tellement pressée d’intervenir”. Il a tout dit.
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